Les pétroglyphes de Sapa prédisent-ils la fin du monde ?

Voici une histoire qui commence en août 1924, ce jour-là, Jean Bathellier, en ballade près de son sanatorium du Tonkin aperçoit de curieuses pierres à la surface du sol. Agrégé de science naturelles, il devine leur importance et prévient l’Ecole Française d’Extrême-Orient (EFEO) de Hanoi, qui, envoie sur les lieux un archéologue reconnu : Victor Goloubew.


Celui-ci après une exploration minutieuse du site de la vallée de la Muong-Hoa met à jour une trentaine de pierres gravées. Sur l’une d’elles, il  remarque un pétroglyphe étonnant, qui ressemble  à de la calligraphie chinoise. Il demande à Léonard Aurousseau, un sinologue de l’EFEO, de traduire le texte : «Troisième année hong-tche de la grande dynastie Ming», soit  1490 de notre ère. Mais Aurousseau précise bien que son travail n’est pas très fiable, les caractères présentes des altérations et pour lui il ne s’agit pas de chinois, mais d’une écriture spécifique. Aurousseau prévient qu’il n’est pas sûr de la traduction, car les caractères sont érodés et de forme fantaisiste.  Goloubew découvre finalement qu’il s’agit en fait de l’écriture lolo.
C’est le début d’une passionnante enquête archéologique, perturbée par les nombreux événements historiques que connaît la région et menacée aujourd’hui par la construction de barrages et d’infrastructures routières.
Après beaucoup de découvertes sur leurs significations, une part du mystère plane encore autour de ces étranges pierres. « Vu l’étrange logique dont elles sont ordonnées, les archéologues se demandent si l‘on n’a pas affaire à un gigantesque cryptogramme, qui annoncerait un futur déluge destructeur, comme le croient les Vietnamiens. Et Ils ne sont pas les seuls : les adeptes du millénarisme sont aujourd’hui nombreux à se rendre à Sapa qui est en passe de devenir un lieu-culte. "

Source : Gavroche
Autre source : Archeologia