vendredi 6 février 2009

Aftermath, population zero

2008 - USA


http://www.imdb.com/title/tt1264068/


La meilleure façon d'évaluer l'influence des êtres humains sur la planète est d'imaginer ce qui lui arriverait sans nous. C'est le partis pris, en vogue actuellement, que choisis la chaîne de télé documentaire américaine National Géographique pour servir de fil conducteur à ce film plutôt pas mal fichu.


Pourquoi nous ne sommes plus la, cela n'a pas d'importance. Ce qui est important c'est ce qui arrivera quand nous ne serons partis. Les scénaristes n'ont pas cherchés une raison à notre disparition, ils ont choisis une date arbitraire, un beau jour du mois de juin, et c'est tout. Ce choix est relativement judicieux, il permet de se débarrasser de tout le pathos apocalyptique habituel. Par contre ce qui un peu ridicule, c'est de se pencher sur le problème des avions sans pilotes qui s'écrasent ou des voitures sans conducteurs qui se percutent...


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Si vous vous fantasmer, tel Will Smith en dernier humain sur Terre, arpentant seul les rues de quelque grande ville occidentale, préparer vous à déchanter. Deux ou trois mois après le départ des hommes, la quasi totalité de l'hémisphère Nord sera aussi hospitalière que la banlieue de Tchernobyl. Il y a 15 000 centrales électriques dans le monde, la plupart à fuel ou à charbon s'arrêtent dès qu'elles cessent d'être approvisionnées. Mais même les centrales hydrauliques ou nucléaires se coupent dans les heures qui suivent, pilotées par des ordinateurs qui jouent la sécurité face à l'écroulement du réseau. Au bout d'une semaine, les générateurs de secours des centrales nucléaires s'arrêtent faut de carburants. Le renouvellement en eaux froides des piscines ou sont stockés les matériaux radioactifs commencent à chauffer, en quelques jours cette chaleur va conduire à l'évaporation de toute l'eau de ces bassins. Encore quelques heures et l'élévation en température de ces matériaux va amener l'ensemble de la centrale à fondre ou se carboniser. Chaque centrale libère des millions de M3 de gaz irradiés qui vont contaminés des milliers de kilomètres carrés. L'ensemble de ces fumées balayées par les vents recouvrent la quasi totalité de l’hémisphère nord. Si vous ne voulez pas rester dans un abri jusqu'à la fin de vos jours direction l'Afrique ou l'Amérique du Sud.

Si ce n'est pas radioactivité qui vous rattrape, méfiez vous de l'air que vous respirez. Les réservoirs de gaz liquéfiés indispensables dans de nombreux complexes industriel, sont maintenus sous pression grâce à des turbines électriques. Sans électricité, ils se vident simultanément au bout de quelques heures, libérant tous leurs dangereux composants. Certains de ces gaz étant hautement explosif, des centaines d'explosions et d'incendies se déclarent un peu partout.


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Le film joue la carte de l'hyper sentimentalisme pénible avec les animaux de compagnies, ou de zoo forcés de se débrouiller par eux-mêmes, alors qu'il traite les millions d'animaux d'élevage en quelques secondes (1.5 milliard de volaille aux USA promis à une mort certaine en quelques jours). Ces moments un peu gnangnan sont vite oubliés par le coté plutôt sérieux de l'ensemble. Vous serez combien il faudra de temps pour que la Tour Eiffel ou la statue de la Liberté s'effondre, pour quelle raison les gratte-ciels les plus modernes s'écrouleront. Les amateurs de Photoshop apprécieront également le travail fait sur les paysages. Par contre le film fait preuve d'un ethnocentrisme éhonté, hors les USA et un peu l'Europe occidentale, point de salut. Quid des Pyramides ou de la grande murailles de Chine ? Nada.


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Et comme il s'agit d'apprendre en s'amusant, je vous quitte avec quelques fun facts  :




  • un corps humain produisant autant de chaleur qu'une ampoule de 100 W, si les huit millions d'habitants de New York disparaissaient, la température de la ville baisserait d'une fraction de degré.

  • Les cafard résistent peut-être aux radiations, mais originaires de pays tropicaux, ils vivraient très mal la coupure du chauffage central, la plupart mourraient dès le premier hiver.

  • Il y a plus de verre dans un gratte-ciel qu'il en fut produit pendant tout l'empire Romain.

  • Après l'abandon de la ville par ses habitants lors de l'ouragan Katrina, les chiens errants se sont regroupés en meute pour chasser plus efficacement.

  • Après 25 000 ans, il ne reste quasiment plus aucune trace de la présence humaine sur Terre, pourtant des traces de notre civilisation demeureront pour des millions d'années, sur la Lune.

  • 25 000 objets orbitant autour de la terre imiteront un jour de jolies étoiles filantes

3 commentaires:

  1. Je suis pas tout à fait d'accord avec toi.
    Pour les bâtiments qui se cassent la gueule, ok.
    Mais les arbres, ils n'ont aucune raison de se casser ^^'

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  2. ok poto mais tu en fait koi de tous ces annimaux qui foule le sol terreste depuis des millions d annees et qui le foulerons encores biens plus longtemp apres nous

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  3. [...] Source:  http://www.la-fin-du-monde.fr/2009/02/aftermath-population-zero/ [...]

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