http://www.imdb.com/title/tt1258189/
Enfin une série sur la fin du monde. Bon ( c’est vrai ), il y avait déjà "Jéricho" mais j'avoue ne pas du tout avoir accroché, trop américain, trop classique. Je ne suis pourtant pas partisan du discours « le cinéma c'est forcément mieux que la télé ». Une bonne série télé peut explorer des territoires narratifs inaccessibles au cinéma. La durée d'une série (une vingtaine d'heures par saison en moyenne) instaure une relation différente entre les personnages et les spectateurs, une proximité forcément plus grande, plus intime. Seule, une série offre la possibilité de s'attacher ou de décrypter des détails extrêmement fin sur le comportement des protagonistes, bref une identification beaucoup plus forte aux héros, qu'ils soient positifs ou négatifs.

De plus, "Survivors" est une série anglaise, produite par la BBC, et, comme la dernière série qui m’a fortement marqué était "Rome", un chef d'œuvre de scénario et de production télévisuelle, j’étais donc sur des charbons ardents à l'idée de découvrir LA série sur la fin du monde, patatras, "Survivors" tient malheureusement plus du pétard mouillé que d'autre chose.
Revue de détail et explications.
Au début il y a le pitch, et celui de "Survivors" est excellent : un virus du type SRAS ou grippe aviaire, jugé banal dans un premier temps annihile éradique 99% de la population mondiale en moins d'une semaine, les 1% de survivants vont devoir apprendre à vivre dans un monde complètement différent.

Le premier épisode raconte la première partie du pitch, comment l'ancien monde finit (tous les autres épisodes raconteront la suite, les survivants d'un monde post-apocalyptique). Personnellement, c'est ce type d'histoire que je préfère, je trouve qu'il y a dans ce genre de sujet matière à saisir les spectateurs de façon très brutale pour les mener ensuite par le bout du nez. (Zek diak réussit cet exploit de façon hallucinante dans la séquence de générique de "L'armée des morts").
Pour arriver à ce type de résultat, les maitres mots sont rythme et crédibilité, rythme pour accélérer progressivement une histoire qui commence dans notre quotidien et qui finit dans l'apocalypse, et crédibilité car tous ces changements progressifs doivent êtres amenés de façon subtiles et sembler absolument logiques, inexorables.




« Survivors » m’a également déçu de ce point de vue, en basant toute sa dramaturgie sur des ressorts archi-conventionnels, la série se contente de creuser un sillon maintes et maintes fois travaillé et renonce à toute originalité, en tous cas dans les trois premiers épsodes…

une autre série qui flirte avec la FDM, c'est heroes, où sans être le sujet principal, l'apocalypse que les heroes cherchent en permanence à conjurer est un ressort principal de l'action. Qqs épisodes se situent même dans un futur 'post-apocalyptique', avec visions de destruction massives et bouleversement sociétal à gogo.
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