http://www.imdb.com/title/tt0077402/
Partie 1 : Le début
Je n’aime pas trop le principe des listes de films préférés. Il y a tout simplement trop de films dans ma filmothèque idéale et je détesterais l’idée d’avoir à choisir parmi eux. Pourtant, il y en a bien 4 ou 5 qui se détachent de l’ensemble et pour lesquels je voue un culte respectueux. Zombie est incontestablement tout en haut en haut de mon panthéon cinématographique perso, mon Citizen Kane à moi.
Pour ce film hors-norme, je vous propose non pas un, mais trois posts, afin d’explorer l’incroyable richesse de ce que je considère comme le meilleur film du monde ( et pas seulement le meilleur film d’horreur du monde).
Télé-réalité
Dans cette ambiance de surexcitation, des informations plus factuelles sont délivrées. Comme un goutte à goutte, elles vont venir nourrir la paranoïa régnante en provoquant systématiquement un affrontement entre les protagonistes :
- les adresses des abris de secours pour la population sont jugées peu sures par certains techniciens qui pensent même qu’elles constituent un piège pour le public. Le producteur de l’émission ne pensant qu’à l’audience impose qu’elles restent à l’écran.
- le processus de transformation des morts en zombies et la façon de les détruire («en détruisant leurs cerveaux ou en séparant leurs têtes du reste du corps») est froidement décrit par «l’invité» et vient heurter la sensibilité et les émotions des personnes présentes.
Voilà ce qui s’appelle «planter le décor», Georges Romero réussit une des meilleures scènes d’exposition possible, son montage est nerveux, mais pas hystérique, le style est très proche de celui d’un documentaire. En moins de dix minutes, il se paye même le luxe d’introduire des thèmes puissants comme celui de la responsabilité des médias ou de l’engagement individuel.
Gore
Deuxième scène, l’assaut d’un squat mélants insurgés et zombies par des forces spéciales. Pour les spectateurs ayant émotionnellement résisté à la scène précédente, impossible de ne pas basculer définitivement dans la tension du film. Romero crée une séquence «bigger than life» en utilisant son arme favorite : la transgression et son fils naturel, le gore.
Comme Alex dans «Orange Mécanique», Romero nous inflige un véritable traitement de choc destiné à nous faire perdre nos repères et à gommer la distance entre le film et la réalité. Résultat une identification complète aux quatre héros qui vont tenter de survivre pendant le reste du film.
(Tit bug, le lien vers la partie 2 dit "Vous n’avez pas l’autorisation de prévisualiser les brouillons" alors qu'elle est sortie.)
RépondreSupprimer@azreazer
RépondreSupprimerMerci, c'est corrigé ! (et bravo pour le 1er commentaire, + de 5 ans après la sortie de l'article)