http://french.imdb.com/title/tt0206634/
Décidément, après 28 semaines plus tard, les bons films d’anticipation viennent d’Angleterre. Alfonso Cuarón qui nous avais déjà offert le premier «vrai» film de la franchise Harry Potter, synthétise dans sa dernière livraison toutes les tendances les plus déprimantes de notre société, livrant ainsi une œuvre très pessimiste, mais néanmoins profondément humaniste.
The last one to die, please turn out the light
En terme de fin du monde, «Les fils de l’homme» propose une hypothèse originale et fascinante, les humains ne pouvant plus procréer, l’humanité est promise à sa fin, mais à long terme. Le film se situe 18 années après la dernière naissance. Les écoles, faute d’enfants, n’ont plus aucune utilité, ce ne sont plus les doyens de l’humanité qui sont mis en avant, mais les personnes les plus jeunes. Dans ce contexte de crise, les pays occidentaux ont cédé aux crises les plus extrêmes, les États-Unis, l’Europe continentale sont à feu et à sang, seule l’Angleterre, au prix d’une dictature militaire, maintient un semblant de paix civile. Mais, à quel prix, attentats, politique ultra violente de lutte contre l’immigration clandestine, kits de suicides en vente libre dans les pharmacies, le film offre une vision post 9/11 des plus glauques.
No children. No future. No hope
En choisissant comme personnage principal un homme assez lambda, qui se voit forcer de choisir son camp et d’agir, Alfonso Cuarón ne fait que renforcer la tonalité politique de son message. Clive Owen est parfait dans ce rôle, au milieu d’un casting éblouissant, Julian Moore impeccable comme d’habitude et Michael Caine qui nous offre le bonheur d’un vrai rôle et pas d’un simple caméo.