jeudi 8 mars 2007

Le survivant The Omega man

1971 - USA - Boris Sagal
http://www.imdb.com/title/tt0067525/

En tant que cause de mon trauma originel, « Le survivant » me semble le film idéal pour inaugurer ce blog. De plus, il répond en tout point aux canons idéaux du genre (des films de fin du monde) : Catastrophe planétaire = Accident dans le complexe militaro-industriel (bien post Vietnam) ; un virus mortel provoque la mort de tous les êtres humains sur terre. Tous ? Non ! Un irréductible savant immunisé par miracle résiste encore et toujours. La vie après le choc = Heston dans son penthouse rempli de domotique des années 70 et sa lutte contre des mutants.

Son pitch existentiel « c’est la fin du monde, SAUF pour MOI », balaie son improbabilité grâce à sa simplicité, son évidence et une imagerie surpuissante : C’est une large rue de L.A. en plein jour, normale, mais vide de toute présence. Pas un passant, une voiture en mouvement, un bruit. Les détails qui tuent : déchets emportés par le vent, vitrines brisées, véhicules accidentés et le silence, le tout filmé en 2 :35.

La première partie du film, la meilleure, propose presque une visite touristique de cet univers. "À droite vous remarquerez le squelette dans la concession automobile… ", Los Angeles comme l’ultime Disneyland apocalyptique.

Le lyrisme graphique du début est époustouflant ; de lents panoramiques dévoilent des paysages urbains désertés. Le film revient ensuite vers une direction plus classique tout en restant très spectaculaire.

« Le survivant » doit beaucoup à « La nuit des morts-vivants » sortie trois ans plus tôt. Sa dureté, son pessimisme et l’ "expression corporelle" des mutants rappellent sans ambiguïté le film de G.Romero. Mais Charlton Heston contre balance cette tendance « Indépendant » (et dieu sait que « La nuit … » est un film indé) en labellisant "Major" toute pellicule dés qu’il y apparaît. Ce mélange est particulièrement efficace.

La fin offre un grand morceau de bravoure symbolique à Charlton Heston, qui ne se fait pas prier pour mettre le paquet. Après Ben Hur et Moïse, il est le Christ.

Pour finir, quelques devinettes, «saviez-vous que ce film est le remake de "The last man on earth" avec Vincent Price ? Réponse : non. Une autre ? Savez-vous qui interprète le rôle-titre de la nouvelle version qui sort fin 2007 ? Wil Smith ! Une dernière pour la route, de quel livre sont tirés tous ces films ? "I’m a legend", roman de Richard Matheson, titre français : "Je suis une légende".




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